Październik 2011
Les Polonais ont commencé à voter dimanche 9 octobre pour renouveler leur Parlement alors que les libéraux, favoris des sondages, espèrent être reconduits au pouvoir. Au total, 30,6 millions d’inscrits sont appelés à choisir leurs élus pour un mandat de quatre ans.
„LA POLOGNE MÉRITE PLUS”
Libéral et pro-européen, Donald Tusk, 54 ans, insiste sur les succès de son équipe au pouvoir depuis 2007 – croissance ininterrompue malgré les crises, déficits publics en baisse, dette sous contrôle – et ambitionne de rester Premier ministre pour un nouveau mandat de quatre ans. „Le plus important est de préserver la Pologne d’une catastrophe politique, économique et financière, et d’achever ce qui nous avons commencé il y a quatre ans”, a-t-il déclaré au dernier jour de sa campagne.
„La Pologne mérite plus”, rétorque son rival Jaroslaw Kaczynski, 62 ans, pointant systématiquement tout ce qui reste à faire dans ce pays qui peine à rattraper son retard dans les infrastructures. Conservateur et eurosceptique, Jaroslaw Kaczynski, frère jumeau du président Lech Kaczynski, tué en 2010 dans un accident d’avion à Smolensk (Russie), et son Premier ministre en 2006–2007, mise sur l’usure de M. Tusk pour lui reprendre le pouvoir. „Le PiS va l’emporter parce que les Polonais en ont assez de ce pouvoir arrogant face aux faibles et qui se met à genoux devant les puissants, à l’intérieur du pays comme à l’extérieur”, a-t-il lancé lors d’une des dernières rencontres avec ses partisans.
UN NOUVEAU PARTI ANTICLÉRICAL
Derrière ces deux géants de la sphère politique polonaise, les autres partis sont à la traîne. Dans cet ex-pays communiste, qui a rejoint l’Union européenne en 2004 et jouit aujourd’hui d’une relativement bonne santé économique, la gauche traditionnelle est à la peine. Le parti social-démocrate SLD n’est crédité que de 9,2 % des intentions de vote.
Mais la surprise de ces élections pourrait venir d’un nouveau parti de gauche résolument anticlérical, le Mouvement de Palikot (RP). Créé par un homme d’affaires truculent et provocateur, Janusz Palikot, ce mouvement, crédité de 10,3 % des intentions de vote, arriverait en troisième position derrière la PO et le PiS, passant devant les sociaux-démocrates et le petit parti paysan PSL (8,7 %), allié des libéraux. Le mouvement de Palikot pourrait alors „devenir un élément incontournable d’une future coalition”, estime Eryk Mistewicz, politologue.
Les 26.000 bureaux de vote qui ont ouvert à 7H ferment à 21H. La télévision publique TVP et la station privée TVN doivent communiquer dans la foulée les premières projections de résultats à partir d’un sondage réalisé à la sortie des bureaux, les premiers résultats officiels partiels étant attendus dans la nuit.